
La Chronique Ovine : Ne pas prolonger les lactations en bergerie
Un sevrage vers 70-80 jours apparait comme la meilleure solution afin de limiter les charges d’alimentation des mères et de leurs agneaux. Le lait maternel reste l’aliment le moins cher. Et pourtant, prolonger la lactation se traduit par une augmentation des charges lorsque les brebis sont alimentées en bergerie. En effet, les économies d’aliments concentrés réalisées chez les agneaux ne sont pas compensées par les consommations supplémentaires de leurs mères. Une ration de brebis tarie coute 2 à 3 fois moins chère qu’une ration après 70 jours de lactation. Par ailleurs, les brebis doivent présenter un état corporel correct pour continuer à produire du lait après 6 semaines de lactation. Si ce n’est pas le cas, il peut être utile de sevrer les agneaux à 60 jours (agnelles etc…). D’autre part, une période de repos de deux mois entre le tarissement et la mise à la reproduction suivante est nécessaire afin de ne pas pénaliser les résultats de la prochaine lutte. Les brebis dont le rythme de reproduction est accéléré (moins d’un an entre deux mises à la reproduction) sont ainsi généralement taries après 60 à 70 jours de lactation. Pour rappel, les cahiers de charge des signes officiels de qualité imposent un âge minimum de 60 jours.
Pour en savoir plus, une fiche CIIRPO est disponible sur ciirpo.idele.fr : « A quel âge faut-il sevrer les agneaux de bergerie ? ».
Légende photo : Si les brebis sont alimentées à l’herbe, la lactation peut se poursuivre au-delà de 70-80 jours, le coût de la ration étant de l’ordre de 8 centimes par brebis et par jour.
Crédit Photo: CIIRPO
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Laurence Sagot, Institut de l’Elevage/ CIIRPO