La chronique ovine: Deux espèces de coccidies sont pathogènes
Les coccidioses sont liées au développement de plusieurs espèces de coccidies dans l’intestin des jeunes agneaux. Douze espèces sont connues chez les ovins dont seulement deux sont pathogènes. Les agneaux peuvent commencer à présenter des symptômes (diarrhée nauséabonde noirâtre, laine piquée) vers 1 mois d’âge. Mais la coccidiose est le plus souvent sans symptôme particulier, avec toutefois des retards de croissance importants. Tout stress peut être un facteur déclenchant (sevrage, vaccination, transport, changement de régime alimentaire…). Mais la gravité de cette maladie est aussi liée aux conditions de milieu.
Les matières actives utilisées
Laurent Saboureau, vétérinaire à l’Alliance Pastorale rappelle que « l’hygiène de la bergerie, sa ventilation et la densité animale restent des critères qui ont toute leur importance ». Ainsi, il faut compter 700 g à 1 kg de paille par brebis en paillage quotidien pendant le premier mois de lactation. Toute fuite d’eau (abreuvoir par exemple) est un facteur de risque supplémentaire. Enfin, il est conseillé d’offrir 1,5 m² d’aire paillée pour une brebis allaitant un seul agneau et 2 m² pour une brebis avec deux agneaux. Laurent Saboureau ajoute que « les trois matières actives les plus utilisées en préventif et en curatif pour lutter contre ce parasite sont réalisées en administration orale. Il s’agit des sulfamides (pendant 3 à 5 jours), le diclazuril et le toltrazuril. Le decoquinate et les sulfamides peuvent également être utilisés en supplémentation médicamenteuse dans l’aliment. D’autres solutions alternatives et complémentaires peuvent présenter un intérêt, en améliorant l’hygiène digestive ». Contactez votre vétérinaire pour en savoir plus.
Photo 38-2019 : une fuite à un abreuvoir est un facteur de risque de la coccidiose
CP : CIIRPO
Laurence Sagot, Institut de l’Elevage/ CIIRPO